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mercredi 12 avril 2017

Diablo

 Diablo/Nightcrawler n'est pas mon personnage Marvel favori, mais je l'aimais bien. J'utilise le passé car je n'ai pas lu de comics avec lui depuis très longtemps et j'ignore donc totalement ce qu'il est devenu
Il est apparu il y a plus de 40 ans, lors de la "refonte" des X-Men qui, à l'époque, se vendaient (oh surprise) très mal
 Créé en 74 par Dave Cockrum qui le pensait pour la Legion de DC, il fut refusé par l'editeur et modifié pour intégrer les mutants, une fois que Cockrum eut changé de crèmerie
Lisez donc ce qui est dit de lui dans sa bio
 Cockrum en fit une description très précise, que Chris Claremont adapta/changea pour le faire à sa main (amusant détail de la queue "en bas du dos, qui ne sort pas de son cul!")
 
 Je n'ai pas de souvenir très précis de cette mini série de 85, 100% Cockrum, si ce n'est une ambiance fun, distrayante (dans le rcm Lug)
 C'est, encore, John Byrne, qui m’intéressa à celui qui, sous Cockrum devait à  l'origine venir des enfers, avant de devenir un mutant Allemand. Byrne préférait Wolverine à Kurt (contrairement à Cockrum) mais il fit malgré cela de notre téléporteur un personnage attachant, humain, sensible
 C'est sous l'ère Claremont/Byrne que des jalons furent posés pour faire de Mystique la mère de Diablo. J'ignore ce qu'il advint plus tard de cette relation
 
 Paul Smith dessina le personnage de manière très élégante, le grandissant un peu au passage, même si, pour moi, il perdait un peu trop de sa spécificité "démoniaque", devenant plus "normal"
 
 Mon chouchou, c'est Alan Davis, qui avait, aidé de Claremont (encore lui) compris l'essence du personnage, à la fois, beau, mais différent, athlétique, sensible, magnétique...
 J'ai souvenir d'avoir lu Davis dire que cette scène fut l'une de celle qu'il a préféré dessiner, se souvenant avoir tellement intériorisé le personnage qu'il avait dessiné, par frustration mimétique, la queue de Diablo s'enroulant sur sa jambe en dernière case, spontanément, sans s'en rendre compte
 En terme de victimisation du pauvre Diablo, la référence reste bien sur ce mini chef d’œuvre, made in Claremont/Brent Anderson
 
 Scène que l'on retrouve avec l'incontournable scénariste, et le duo Romita jr/Green. Du pathos un peu poussé, mais justifié pour l'époque et le lectorat visé (ado, pas les adultes d'aujourd'hui)
 
 
 Un John Romita Jr qui, quelques années plus tard, a eu les plombs qui sautèrent et dessina Kurt comme un bodybuildeur,. Mais l'editor veillait et fit faire les corrections nécessaires pour la publication
 
 Sienkiewicz ouvre cette entrée. Il la ferme avec une scène tirée de ses New Mutants (avec, ça alors...Claremont).
Je ne sais pas pourquoi elle resta ainsi, mais cette scène d'ouverture, d'une grande et belle sobriété, est restée gravée dans ma mémoire (la page 1)
 

14 commentaires:

Philippe Cordier a dit…

ah oui là on est sur une faille spatio-temporelle nécessaire à la réalisation de ton souhait je pense
Même si Davis a gardé un excellent niveau (quand il veut s'en donner la peine) je doute que le perso soit encore celui que nous évoquons là
Mais la nostalgie/revival aidant, peut être que....

Laurent Lefeuvre a dit…

Super post dédié à un perso !

J'adore !

Alan Davis : Même s'il est sans doute un bon "Yes-Man" (dur de faire autrement quand on bosse pour Marvel en 2017), il a prouvé qu'il sait néanmoins récupérer des persos en très mauvais état, pour leur redonner un peu du lustre qu'ils n'auraient jamais dû perdre.

Il l'a fait en reprenant en main son bébé le Clan Destine, après quelques catastrophes, ou même les X-Men dans les années 2000 : On arrivait à retrouver "nos" personnages en quelques épisodes (en solo ou avec Claremont).

Même son faiblard Wolverine (une narration pauvre, avec une moyenne de 3,5 dessins par page - oui j'ai compté !) avec le très surestimé Jason Aaron, redonnait quelques point à un perso martyrisé depuis 25 ans.

Tout ça pour dire : avec Diablo/Nightcrawler, je n'ai aucun doute que Davis saurait le ramener là où il est si bon : une épopée interdimensionnelle, à la croisée de Doctor Who (dont il est fan depuis toujours) et des meilleurs Excalibur.

Et pourquoi... pas un retour dans le fameux "Conte de Kitty", remember ?

Ou un "What If Marvel characters were pissed off after their actual authors ?"

On peut rêver !

Philippe Cordier a dit…

oui du coup l'histoire de Serval/monster me revient, c'était bien fun cette histoire
Des editors de chez Marvel sont en âge d'avoir la même nostalgie que nous alors on peut rêver, même si les films ne poussent pas dans la bonne direction côté comics

Francis a dit…

Le Wolverine récent de Davis, ce serait pas Paul Cornell au scénario plutôt qu'Aaron (et effectivement c'était pas terrible) ?
Davis était je trouve bien plus inspiré sur son autre histoire solo du griffu (Bloodlust).

RDB a dit…

Diablo fait toujours partie des X-Men : il est même un des membres de la nouvelle série "X-Men Gold", qui fait beaucoup parler d'elle en ce moment - le dessinateur, Ardian Syaf, a truffé le premier épisode d'allusions polémiques au Coran, ce qui a provoqué un tollé et abouti à son renvoi puis à l'annonce de l'intéressé que sa carrière était désormais terminé ! Le scénariste Marc Guggenheim jure qu'il n'a pas été prévenu par le dessinateur de ces ajouts. Mais le scandale va certainement doper les ventes de l'épisode et procurer de la pub pour la série, qui veut renouer avec des X-Men rappelant l'âge d'or de Claremont (la compo inclut : Kitty Pryde, Colossus, Tornade, Rachel Grey, Old Man Logan - Wolverine venu du futur - et donc Diablo).

Le personnage a souvent été traité n'importe comment et Cockrum, jusqu'à sa mort, a souvent exprimé son mécontentement à ce sujet. Jason Aaron est le dernier auteur à l'avoir ressuscité dans une brève série, "Amazing X-Men", il y a 3 ans, mais il faut bien avouer qu'il a fait faux bond au perso et aux lecteurs puisqu'il a cessé de l'écrire après six n°, alors qu'il jurait l'adorer et vouloir s'investir sur le titre. Pareil pour Ed McGuinness, le dessinateur, qui a décampé en même temps que Aaron après des déclarations énamourées dans les médias sur Diablo. C'était dommage parce que si le résultat était inégal, il y avait un ton enjoué très prometteur, combinant Claremont-Cockrum-Davis. (A la même époque, Marvel avait lancé aussi une série dédiée à Kurt Wagner, par Claremont et le médiocre Todd Nauck, qui a fait long feu...)

Beaucoup de fans des X-Men des 70's-80's aujourd'hui estiment que Marvel ne croit plus aux mutants, veut les remplacer par les Inhumains - parce que la Fox détient les droits d'exploitation ciné de ces persos. Dans les faits, il y a pourtant toujours autant de séries "X". Je crois surtout que les lecteurs espèrent renouer avec les sagas et les héros de leur jeunesse. Et, sans doute aussi, Marvel ne confie pas toujours les mutants à de grandes équipes artistiques (même si Bendis avec Immonen et Bachalo ou Aaron avec Bachalo, Bradshaw et Ramon K. Pérez ont quand même animé ces persos pendant un bon moment dernièrement).

La nostalgie ne serait-elle pas finalement la pire ennemie des X-Men - et de leurs fans ?

Philippe Cordier a dit…

je me répète mais je pense que la nostalgie a un avenir, au sens nostalgie intelligente, une sorte de respect des perso tels que créés, ou animés sur une période d'or, pas la nostalgie du "c'était mieux avant" par des adultes (comem nous :) trop âgés pour continuer à lire ces histoires
Des editors ont notre âge (et moins) ils ont aimé des perso crées par Lee et consorts et espèrent peut être pouvoir en faire revenir
L'exemple typique du come back raté est celui de Aaron, que tu cites RDB, qui doit avoir un vrai amour des perso mais doit aussi avoir la bougeotte et reste trop peu de temps sur du maintream

Sinon Francis tu as raison, c'est Cornell dont parle Laurent (et Bloodlust était excellent)

Laurent Lefeuvre a dit…

Oui je me suis planté. Cornell, pas Aaron

C'est ça de parler de choses qu'on ne lit... quasiment plus.

Davis est trop résigné sur l'état actuel des comics, les fans eux mêmes trop peu exigeants (tant qu'ils achètent, même s'ils râlent, pourquoi faire autrement ?), bref, il y a chez lui cette passion trahie, triste, résignée, qui me désole car il est capable du tout meilleur : tradition de la narration exigeante, respect des persos, de bonnes histoires et un style hyper généreux et fun.

La combinaison idéale.

J'ai eu l'occasion d'évoquer la situation des 2 Big Two avec lui, à la PCE de 2015.

Ce constat d'un homme au bord de la retraite qui ne reconnaît plus son métier, ressort aussi dans ses interviews.

Son Bloodlust était bien cool, en effet. une mini-série sur Nightcrawler pourrait être top... s'il est SEUL aux manettes !


Philippe Cordier a dit…

Même avec son complice Claremont, je prends

Mais je n'ai rien lu de lui de depuis...

Laurent SIEURAC a dit…

Je vote pour une mini, hors continuité- par Davis en solo ou avec Claremont (même si j'ai un gros doute !) où encore Aaron.

Plus qu'à lancer une pétition alors !!!

Plus sérieusement, j'avoue ne plus prendre aucun plaisir à la lecture des mutants. Bendis m'a fait fuir de la franchise et j'ai testé le mag pendant quelques mois et sans être mauvais, la flamme n'est plus là. C'est triste mais comme ça ça me laissera l'occasion de me replonger dans mes vieux Spécial Strange ;)

Philippe Cordier a dit…

ca fait pas mal d'années que je pense pareil, mais sur quasi tous les perso que j'ai aimé. Tu as tenu longtemps
Même Spidey me tombe des mains (je sais que Immonen arrive, en vf, alors je m'accroche)

JP Nguyen a dit…

La planche de Sienkewicz avec le trapèze est bien construite et originale, avec des cadrages intelligents par rapport au vide...

Pour les séries Marvel, j'ai décroché depuis un moment, mais je serai bien preneur de récits indépendants/auto-contenus. Vu de ma fenêtre, la grosse tare de ces 15 dernières années, c'est de vouloir raconter l'event ou même l'arc qui va "tout changer". Dans l'ancien temps, ça changeait aussi, mais un poil moins vite, et surtout le changement était géré de façon organique, comme une évolution quasi-naturelle des personnages et pas comme un simple placage pour coller à la directive éditoriale du moment (oui, je sais, c'est à nuancer, il y a aussi des tas d'exemples de brusques virages impulsés par des editors...)

Philippe Cordier a dit…

Érosions des ventes/ impression du besoin d'events plusieurs fois dans l'année/ baisse de l’intérêt desdits events..et hop, une boucle infernale

+ la pression des films pour coller à l'écran, aux costumes, aux acteurs, au "réalisme"

mal parti tout ça ma bonne Dame

Mycroft a dit…

Pour rappel, Claremont a repris le pero pour 12 numéros avec Todd Nauck.

Je ne sais pas ce que ça a donné, mais un jour je risque de me prendre les deux TP pour voir.

Philippe Cordier a dit…

je crois que mon intérêt, relatif, pour le perso ne me poussera pas à passer le cap de dessins qui ne m'intéressent pas