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mercredi 18 septembre 2013

Nostalgie


Parmi mes lectures très récentes il y a d’excellentes BD sur lesquelles je reviendrai peut être (dont le dernier Rossi et le Feroumont « licencieux ») mais je voulais aujourd'hui évoquer deux albums qui ont un point commun, qui n’est pas forcément évident de prime abord : le dernier Zep et le dernier livre sorti sur Spirou. Il y est question, sous une forme plus ou moins appuyée, de nostalgie voire de ...mélancolie
J’attendais le 1er avec impatience, et le 2nd avec curiosité. Surprise
 Cet opus made in Zep n’a pas fonctionné pour moi, ou très peu. Cessons d’abord de lire/écouter ces idioties journalistiques consistant à encenser en ce moment « l’album de la maturité »…Zep parle de lui et de sujets « murs » depuis longtemps, sous d’autres formes (et mieux). Il a fait évoluer son trait vers plus de réalisme mais on reconnait sa patte. On est donc dans un entre deux graphique par moment gênant à la lecture. Reste des pages très belles, des séquences bien découpées, et de jolis dessins. Les couleurs sont bonnes mais la répétition des ruptures de ton chromatique, pour marquer des ellipses et nombreux passages de temps lasse. 
Cette histoire d’un groupe de potes quarantenaires qui a fait de la musique, s’est séparé, et se retrouve, est trop cliché (on pense souvent, à la lecture, au très bon film "mes meilleurs copains") Les perso sont clichés, les situations aussi, souvent. On n’a pas le temps de s’attacher à eux. Zep a visiblement voulu mettre beaucoup de choses (et de lui) mais en trop peu de temps/place. Il souffre, par exemple, de la comparaison avec « Petites Eclipses » (Jim et Fan) plus long, et que j’ai préféré
Le livre objet (1er de cet éditeur) est très beau. Pour le contenu je suis carrément pile dans la cible (âge, centres d’intérêts, fan du trait…) et pour moi c’est donc une déception (certains le craignaient d'avance...bonjour Bruno :-). 
Je retournerai avec un plaisir infiniment supérieur vers son « découpé en tranches » aussi introspectif (sinon plus) mais autrement mieux maitrisé à mon goût  



A l’inverse, n’étant pas fan du tout du groom en rouge, et pas adepte de la nostalgie à outrance, je n’attendais ce Spirou sous le manteau que pour une seule raison : revoir le trait de cet excellent « dessinateur qui ne dessine plus », Al Séverin. Cet adepte de la belle ligne se fait plus que rare ; Il monte là, avec l’éditeur, un « canular » vite découvert : Il s’agirait de dessins reprenant les Spirou parus clandestinement pendant la seconde guerre mondiale. Le livre est somptueux, jusque dans les moindre finitions (dos rond, papier…) Il se lit très vite puisque constitué de pleines pages, mais les dessins sont si beaux qu’on reste longtemps devant. 
Severin est un très grand. Il comble là (je pense) les fans du personnage, et il ravi (sans aucun doute) ceux qui veulent se régaler les yeux.


2 commentaires:

Cap A a dit…

Salut Philippe, je trouve que tu es dur avec la BD de Zep. Personnellement j'ai beaucoup aimé; mais les goûtes et les couleurs comme on dit. Le Spirou de Severin, je dois encore me l'offrir mais je sais que je ne serai pas décu (comme quand j'aurai le Photonik par exemple, ou encore l'intégrale de Mikros).

Philippe Cordier a dit…

on est clairement dans le "qui aime bien châtie bien" car j'aime vraiment beaucoup Zep, depuis longtemps, et là j'ai l'impression qu'il "fait son sérieux" sur une thématique qui, pour moi, nécessitait plus de recul et surtout plus de place