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mercredi 1 octobre 2008

Romita Janson War Zone

Encore une dose de Romita jr/ Janson (tant pis pour vous) avec une pointe de nostalgie :
Aussi brillant soit leur run actuel sur Spidey je reste un fana absolu de ce qu’ils ont fait ensemble sur Punisher War Zone (dont les 6 premiers sont compilés en tpb)
Dixon au scenar assure du bourrin première main, et nos deux compères ont, à mon sens, magnifié le style « un flic dans la mafia »
Et face à la mode des planches originales à mettre au mur car composées de superbes pin up…je voulais prendre le contre pied en montrant 6 planches de ma réserve perso, sur Pupu, et qui sont des leçons de narration, à l’exception évidente de la pleine page de M’sieur Castle qui s’apprête à bricoler
Imaginez un instant : vous êtes dessinateur et vous recevez quelque chose comme :
-« ils sortent de la maison, et Castle l’empoigne méchamment » ou
-« la moto passe par la fenêtre, rebondi sur le toit est disparait » ou encore
-« il échange sa montre volée contre un trajet en camion »
Et bien il parait assez facile de rendre des planches sans aucun intérêt graphique ni atmosphère. Je vous laisse admirer la façon dont notre duo explose tout sur ces scènes « anodines » Personnellement j’ai, en lisant, le sentiment que la glace s’effondre sous mes pas, ou l’impression de sentir la pluie me glacer les os, selon les pages. Merci à un découpage d’une efficacité redoutable, un dessin précis et sans fioriture, et un encrage de malade à la plume/pinceau/tipex/gouache/cutter (la pluie) et duotone .







2 commentaires:

Paul Renaud a dit…

Magnifiques pages Phil!
Ce run du Punisher reste un de mes moments préfèrés dans mon expérience de lecteur de comics. C'est du Romita Jr/Janson au top. Je me souviens (lu dans le courrier des lecteurs) que le coloriste avait eu du mal à faire les couleurs tellement les n&b étaient beaux.

Philippe Cordier a dit…

bonne mémoire Paul je me souviens que dans ce même courrier des lecteurs, c'est la 1ère fois que je lisais l'expression "less is more" car il était indiqué que Greg Wright avait en effet essayé de laisser un max d'espace au blanc
Nous partageons les mêmes souvenirs car j'ai souvenir d'être resté des heures devant le numéro 1, sidéré qu'on puisse atteindre un tel degré de "réalisme" (pour l'époque)